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Séminaires à l'ALBA dans le cadre du Tripoli Film Festival
L'ALBA partenaire du Festival du Film de Tripoli
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NOV
14-19
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Du 14 au 19 novembre 2013, la première édition du Tripoli Film Festival se déroulera entre Tripoli, la ville trois fois millénaire, et Beyrouth, la capitale. La programmation est riche, avec des projections en présence des réalisateurs, plus de quarante films documentaires et fictions et de nombreux événements autour des cinémas d’Asie et de la Méditerranée, ainsi que des séminaires et tables rondes, dont deux auront lieu à l'ALBA |
Ce n’est pas la première fois que Jocelyne Saab organise un grand événement. Elle avait créé Mille et une images en 1993, programme qui a recensé plus de quatre cents films et qui représente la reconstitution de la cinémathèque libanaise. C’était un travail sur la mémoire, dont sa sensibilité d’artiste avait mesuré l’urgence alors que la guerre venait à peine de se terminer. Elle fut décorée de l’Ordre de Chevalier des Arts et des Lettres pour ce travail monumental, réalisé à l’occasion du film qu’elle montait à l’époque, "Il était une fois Beyrouth", qui en garde désormais la trace.
Cette fois, elle est curatrice d’un festival, organisé par l’association Résistance Culturelle, dont elle fait partie. Par le biais d’autres drames et de l’histoire des femmes d’autres sociétés, elle incite par le cinéma à réfléchir sur le besoin de se repenser dans un pays qui a absolument besoin de retrouver une souveraineté culturelle pour ne pas sombrer dans le chaos. En savoir plus
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À propos des séminaires à l'ALBA |
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Vendredi 15 novembre: [10h -13h] et [14h30 - 17h30]
Les cinémas de libération d'Amérique latine à l'heure de la Tricontinentale (par Olivier Hadouchi)
Durant les années 1960 et 1970, un ensemble de films d'Amérique latine développe un regard critique axé sur la libération artistique et politique, en écho aux luttes tricontinentales (d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine) et aux utopies révolutionnaires de l'époque. Ces œuvres, souvent inventives et audacieuses, sont tournées par des cinéastes tels que Glauber Rocha (Brésil), Santiago Álvarez (Cuba) ou Fernando Solanas (Argentine), elles constituent un apport très intéressant au cinéma mondial dans le contexte des nouvelles vagues, des nouveaux cinémas des années 1960 et du cinéma engagé. Plusieurs de ces cinéastes ont aussi fourni une production théorique intéressante, à travers une série de manifestes : pensons à « Esthétique de la faim » (1965) de Glauber Rocha, « Vers un troisième cinéma » (1969) de Fernando Solanas et Octavio Getino, ou « Pour un cinéma imparfait » (1969) de Julio García Espinosa qui eurent une grande influence, bien au-delà des frontières de tel ou tel pays d’Amérique latine.
Le séminaire offre:
- Une association de plusieurs aspects: définition et contextualisation du corpus choisi, visionnement et étude d’extraits, étude des textes théoriques.
- Une réflexion autour des éventuels échos de ce cinéma dans le cinéma contemporain et dans d’autres régions du monde, en dehors de l’Amérique latine.

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Lundi 18 novembre: [10h-13h] et [14h30 - 17h30]
La naissance et l'évolution du cinéma iranien
(par Anne Demy Geroe)
En 1979, seulement trois jours après le retour de l'Ayatollah Khomeini d'exil, celui-ci, en faisant son premier discours public, a clarifié sa position par rapport au cinéma. Il a annoncé que le cinema devrait être "un cinéma islamique pur" et qu’il "devrait être utilisé dans le but d’éduquer le peuple. Ce séminaire étudiera comment ce diktat a été traduit en politique officielle et comment le cinéma iranien s’est développé en réponse à cela.
Mme Demy-Geroe se penchera sur le travail d'un large éventail de cinéastes avec des exemples de films conformes à la politique officielle, mais aussi des films qui n'y sont pas conformes.
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À propos des conférenciers |
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Olivier Hadouchi
Docteur en études cinématographiques, thèse soutenue à l'Université Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) en 2012 : « Le cinéma dans les luttes de libération : Genèses, initiatives pratiques et inventions formelles autour de la Tricontinentale (1966-1975) ».
Articles dans des revues (CinémAction, l’Ordinaire Latino-américain, Mondes du cinéma, Third Text…) ou des ouvrages collectifs (Vies d’exils, coordonné par Benjamin Stora et Linda Amiri, Paradoxes du cinéma cubain, à paraître).
Conférences pour l’école des Beaux-Arts de Lyon et de Nantes, la Fondation Serralves (Porto), le MAMA d’Alger, participation à des colloques et des Journées d’études pour l’Université Américaine de Paris, l’INHA, le Musée d’histoire allemande (Zeughauskino, Berlin), le collège d’Espagne de Paris, les Laboratoires d’Aubervilliers.
Présentation de films pour le Centre Georges Pompidou (octobre, mars 2012), l'Arsenal (Berlin, juin 2012), le Festival du Film d'Histoire de Blois (octobre 2013).
Programmateur indépendant (autour de films d'Amérique latine) pour le BAL (Paris), le Bétonsalon (Paris), le Cinématographe (Nantes), carte-blanche pour la HEAD et les cinémas du Grütli (Genève). 
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Anne Demy Geroe
Anne Demy-Geroe est conservatrice de cinéma et chercheuse spécialisée dans le cinéma iranien. Elle poursuit actuellement un doctorat sur le cinéma iranien. Elle est co-organisatrice du Iranian Film Festival Australia et donne des conférences sur le cinéma d’Asie-Pacifique à la Griffith Film School. Elle est actuellement membre du conseil d'administration du Network for the Promotion of Asian Cinema (NETPAC) et nominée pour le Council for the Asia Pacific Screen Awards.
Anne a été la première directrice du Brisbane International Film Festival, et ce de 1991 à 2010. Elle a été membre du Conseil de la National Film and Sound Archive, a travaillé sur de nombreux événements cinématographiques spéciaux et a plusieurs fois fait partie de jurys internationaux. En 2003, elle a reçu la Australian Centenary médaille pour les services rendus à l'industrie du film.
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